Avec un peu de retard, je viens (enfin) écrire à propos de films vus pendant la traditionnelle opération “Ciné Cool” qui se déroule fin août das la région. Pendant cette semaine, les séance sont à 4 € avec pas mal d’avant-premières. Et le film coup de coeur (parmi les 3 que j’ai pu aller voir) est le nouveau film de Cédric Klapisch : Deux moi.
De quoi ça parle ? Rémy et Mélanie ont trente ans et vivent dans le même quartier à Paris. Elle multiplie les rendez-vous ratés sur les réseaux sociaux pendant qu’il peine à faire une rencontre. Tous les deux victimes de cette solitude des grandes villes, à l’époque hyper connectée où l’on pense pourtant que se rencontrer devrait être plus simple… Deux individus, deux parcours. Sans le savoir, ils empruntent deux routes qui les mèneront dans une même direction… celle d’une histoire amour ?
Mon avis sur le film : J’ai beaucoup aimé ! Dès le début, avec le générique, je trouve qu’on reconnait la signature de Klapisch ! Une fois de plus cette année, on prend plaisir à retrouver François Civil sur grand écran, à nouveau accompagné d’Ana Girardot (ils étaient tous les deux acteurs dans le précédent film du réalisateur). Et le choix est bon.
Le film traite des maux actuels à propos des rencontres (réseaux sociaux) avec différents paradoxes, comme par exemple la solitude dans une grande ville qu’est Paris. On peut suivre l’évolution des personnages tout au long du film avec leurs différences :
- Mélanie dort beaucoup alors que Rémy fait des insomnies
- Mélanie fait fasse à différents abandons alors que Rémy a le sentiment de porter la poisse
- Mélanie est active sur les réseaux sociaux alors que Rémy ne l’est pas vraiment
Sur ce dernier point, c’est là qu’ils ont un point commun : la solitude alors qu’ils habitent à quelques mètres l’un de l’autre, qu’ils croisent les mêmes personnes (l’épicier par exemple) et qu’ils se croisent sans arrêt.
Scène marquante du film : Pas de scène proprement dite si ce n’est une république de la psy (avec l’excellente Camille Cottin) de Mélanie : “Pour que deux moi fassent un nous, il faut que les deux moi soient soi”.
Bref, un film sans artifices traité avec justesse qui permettra sans doute à pas mal de personnes de se retrouver dans certaines situations vécues par Mélanie et/ou Rémy. Encore une excellente réalisation de Cédric Klapisch en salle depuis le 11 septembre.