L’action de ce film se déroule aux États-Unis dans la nuit du 21 au 22 mars 2022. La criminalité est au plus bas, le pays connait une période de plein emploi et le gouvernement a instauré une seule et unique nuit par an pendant laquelle tous les crimes deviennent autorisés et resteront impunis. Pendant 12 heures, les services de police et les hôpitaux suspendent leurs services. Au cours de cette nuit hantée par la violence et le crime, une famille va devoir faire un choix face à un inconnu venu frapper à sa porte.
Ce film est très bien réalisé. Le spectateur est pris dans l’action et le scénario ne contient aucun temps mort. Pendant que certains y verront uniquement un film d’anticipation et de frissons, d’autres (dont moi et j’espère bien d’autres) y verront un film plutôt engagé… En effet, d’un côté nous avons toute cette peur engendrée qui permet aux plus aisés de bien se protéger en se procurant des systèmes de sécurité relativement couteux. De l’autre côté, les plus modestes devront se contenter de se retrouver à la merci des criminels d’un soir.
D’ailleurs c’est assez accentué par l’inconnu qui a besoin d’aide au cours de cette nuit puisque ce personnage est noir et sans domicile. A ses trousses, un groupe d’illuminés dont le leader semble tout droit sorti d’un mouvement d’extrême droite (en tout cas, il a la tête de l’emploi).
Après – et ça n’enlève rien à la qualité du film -, nous avons à faire à une famille américaine plutôt conservatrice… La famille ne vit pas dans un quartier populaire et le père de famille a construit sa fortune (et une putain de baraque) sur la vente de systèmes de sécurité….
Bref, un bon film à aller voir. Suspense et angoisse sont au programme sans jamais tombé dans le vulgaire film d’horreur. Et un film aux multiples facettes. Certains apprécieront cette réflexion autour des inégalités procurées en fonction des classes sociales, alors que d’autres (comme les pro-armes) fantasmeront sur ce concept de purge une fois par an.