Préambule : Ce petit texte fait suite à la triste et indécente Cérémonie des César et n’a pas vocation à être une énième tribune pour réclamer la réouverture des cinémas.
Nous le savons tous, les cinémas sont fermés depuis fin octobre 2020 (après une première période de fermeture de 3 mois entre mars et juin 2020). Mais, et nous le savons tous aussi (et même si fréquenter et découvrir des films dans les salles obscures nous manque), les salles rouvriront une fois passé le plus gros de la crise sanitaire actuelle.
Par contre, je me demande où est passé le cinéma français après la cérémonie des César récompensant l’année 2020.
Avec les salles actuellement fermées, on aurait apprécié avoir une belle soirée pour célébrer et fêter le cinéma français (et accessoirement, nous donnes envie de retourner dans les salles dès qu’on le pourra). Au lieu de ça, on a parlé (un peu) de cinéma dans une soirée (beaucoup) militante et beaucoup trop politisée à mon goût pour quelque chose qui est censé nous rassembler. Et la liste est très longue :
- Soutien à Adama Traoré (multirécidiviste et accusé de viol sur un co-détenu, viol qui était mal vu l’an dernier)
- Islamo-gauchisme avec des propos sidérants de Fary, quand on sait le mal que fait cet islamo-gauchisme et soutenant des causes communautaires par électoralisme
- Réforme de l’assurance chômage, qui d’après Jeanne Balibar “entérine le principe de non assistance à personne en danger” …
- Opposition des actrices et de deux femmes ministres pour évoquer très maladroitement l’égalité entre les hommes et les femmes
- Loi Sécurité Globale (on connait le refrain…).
Et je n’ai pas encore parlé du discours de Marina Foïs (que j’apprécie habituellement) et son mépris des soignants (même sous couvert de l’humour, ils méritaient mieux) et de son mépris sur le “quoi qu’il en coûte” quand c’est justement cette activité partielle et les aides aux secteurs les plus touchés (dont la culture) qui permettent aux spectateurs lambda (ceux qui font le succès ou non de vos films) d’aller en supermarché pour se nourrir ou dans des magasins d’habillement pour se vêtir. Nous n’avons pas tous la chance de se faire livrer les courses et d’être habillé par de grands couturiers pour aller bosser.
Après, je sais bien que chaque cérémonie des César a droit à un petit discours politisé, mais là c’était trop ! Comme le rappelle Gérard Jugnot :
- “ce n’est pas ça qui va redonner envie aux gens de retourner au cinéma”
- “Les artistes ne sont pas les seuls à souffrir”
- “Je ne pense pas que la culture sera mieux traité quand il y aura Marine Le Pen”
Et s’il fallait absolument des discours engagés (c’est préférable à des discours politisé, et beaucoup plus nuancé pour ma part), des sujets étaient pourtant possibles : Mémoire aux victimes du COVID qui – eux – n’auront plus la chance d’aller au cinéma, soutien aux soignants, hommage à Samuel Paty, …). Bref, des sujets engagés nous rassemblant plutôt que de nous diviser.
Pour conclure, je serai désormais bien plus exigeant dans mes choix de films français (la liste noire va être relativement longue…).