Après « Le poulain » et « Photo de famille », l’opération « Ciné-Cool » se poursuit… Ce mardi, place à la projection du second film de Kheiron : « Mauvaises herbes » avec Catherine Deneuve et André Dussolier. Le moins que l’on puisse dire est que le directeur du cinéma (UGC Ludres) ne nous a pas menti dans sa présentation : le film que nous avons vu est une petite pépite !
De quoi ça parle ? Waël, un ancien enfant des rues, vit en banlieue parisienne de petites arnaques qu’il commet avec Monique, une femme à la retraite qui tient visiblement beaucoup à lui. Sa vie prend un tournant le jour où un ami de cette dernière, Victor, lui offre, sur insistance de Monique, un petit job bénévole dans son centre d’enfants exclus du système scolaire. Waël se retrouve peu à peu responsable d’un groupe de six adolescents expulsés pour absentéisme, insolence ou encore port d’arme. De cette rencontre explosive entre « mauvaises herbes » va naître un véritable miracle.
Mon avis sur le film : Pour le moment, c’est le plus beau film vu dans le cadre de l’opération “Ciné-Cool”. C’est aussi mon coup de coeur – et même bien plus : le chef-d’œuvre – de l’année.
Au niveau du rythme, on ne s’ennuie pas une seule seconde pendant 1h40 que dure le film. Le montage est vraiment bien fait tout en alternant, d’un côté, des scènes comiques puis émouvantes, et de l’autre côté, les scènes avec cette bande de jeunes en échec et des scènes de l’enfance du jeune Waël dans un pays en pleine guerre civile.
Le casting est également une vraie réussite avec Catherine Deneuve et André Dussolier qui sont très justes et dont les rôles semblent avoir été taillés pour eux. Le tout sans oublier les 6 jeunes en échec scolaire qui sont tous très bons et attachants (au total, 600 jeunes ont été castés, pour finir à 20 par personnage, puis 5, puis 2 avant le choix final) et le jeune qui interprète le rôle de Waël enfant (dont les scènes ont été tournées au Maroc avec quelques anecdotes piochées et racontées par le réalisateur dans le débat qui a suivi la projection).
Le film est d’autant plus beau quand on sait que le scénario a été pensé par Kheiron en s’inspirant d’une expérience similaire auprès de jeunes en situation d’échec. C’est en voyant ce genre de films traitant de sujets importants de façon accessible à tous que nous savons pourquoi nous allons et aimons le cinéma !
Scène marquante du film : C’est difficile à faire un choix. Il y a bien toutes les bonnes répliques comiques de Waël. Du coup, je vais opter pour la fin où tout le monde est réuni et offre le “recueil des citations” de Waël que d’autres lui ont piqués (vous comprendrez en allant voir le film…). Mais je retiens aussi une scène dont je parle juste après avec la BO.
Du côté de la BO : A souligner le tout début du film avec cette mélodie qui nous rappelle notre enfance ainsi que la musique d’une belle séquence vers la fin du film (scène qui alterne les actions entre Waël jeune et adulte) et qui résume en images le dénouement d’une intrigue de l’histoire. D’ailleurs, je cherche le nom et l’interprète de cette musique (n’hésitez pas à laisser un commentaire si vous avez la réponse).
Bref, c’est vraiment le coup de coeur de l’année ! Le film sort le 21 novembre dans toutes les bonnes salles de cinéma. A coup sûr, je retournerai le voir (et prendrai le temps d’observer quelques petits détails racontés ce soir par Kheiron). Je vous conseil de courir au cinéma dès le 21 novembre pour voir et apprécier “Mauvaises herbes” qui est une fantastique seconde réussite pour Kheiron (après l’excellent “Nous trois ou rien”). Il n’y a pas à dire, en se basant sur son histoire et son vécu, Kheiron a de l’or au bout de sa plume et nous fait passer par de multiples et intenses émotions devant un grand écran !