Alors que certains vont s’abstenir sous prétexte que les politiques sont tous les mêmes et à J-3 du premier tour de cette élection présidentielle, je sais (enfin !) pour qui je vais voter ce dimanche 23 avril 2017 !
Sur l’abstention… Pour moi, le droit de vote est un devoir précieux (certains et certaines n’ont pas cette chance) et pour ceux qui ne votent pas, je suis assez partisan pour estimer qu’ils n’ont ensuite pas à se plaindre sur ce qui est fait ou n’est pas fait…
Après, je veux bien entendre que les politiques ne respectent pas leurs engagements, qu’ils sont pourris… Mais attention toutefois à ne pas mettre tout le monde dans le même panier… Je reste persuadé qu’il existe des hommes et femmes politiques honnêtes et intègres qui pâtissent – hélas – des conneries de quelques uns (coucou Fillon) et de quelques unes (coucou la fille Le Pen qui au passage impose à TF1 le retrait du drapeau européen pour son passage dans “Demain Président” et dont le vice-président (Philippot) l’assimile à un “torchon oligarchique” (cf son tweet : https://twitter.com/f_philippot/status/
Voilà donc déjà 2 candidats que j’écarte d’office (et pour lesquels je voterai blanc en cas de second tour les opposants). J’oublie aussi les candidats comme Jean Lasalle (avec ses propos sexistes), les candidats archi anti-capitalistes (Poutou et Arthaud) et les candidats anti-Europe (Dupont-Aignant et Asselineau) et aussi Cheminade (que je ne sais pas situer).
Il ne reste donc plus que Mélenchon, Hamon et Macron.
Même s’il semble s’être “assagit” dans cette campagne, je ne me vois pas voter Mélenchon qui reste – pour moi – très à gauche avec des propos et idées limites anticapitalistes.
Traditionnellement, je vote socialiste (Jospin en 2002, Royal en 2007 et Hollande en 2012). Mais le projet de Benoît Hamon ne me convient pas totalement (revenu universel d’existence sur lequel il a déjà fait marche arrière ou encore le 49.3 citoyen). En plus, je trouve qu’il n’a pas du tout la stature nécessaire à la fonction (au mieux, premier secrétaire du PS… Et encore !).
Dès le soir du second tour de la primaire, j’avais dit que j’irai voir (au moins par curiosité) du côté de Macron. D’autant plus qu’à partir de là, j’ai trouvé le candidat PS arrogant (intervention alors que Manuel Valls n’avait pas terminé son intervention) et sans réelle volonté de rassembler son camp. Un candidat (et des soutiens) arrogants et qui ont passé leur temps à se victimiser et à taper sur Macron plutôt que sur Le Pen et Fillon. Je l’ai déjà dit – et répété – à mes contacts pro-Hamon : “Plus vous tapez sur Macron, moins j’ai envie de voter Hamon”. Dernière attaque en date et pour le moins dégueulasse… celle de Martine Aubry de ce jeudi soir à Paris déclarant que Macron fait du lavage de cerveaux !
Sans parler des sondages, Macron aura fait une belle campagne (malgré toutes les intox dont il a été la cible) avec une méthode de préparation de projet qui n’est pas sans me rappeler la démarche participative de Ségolène Royal en 2006/2007 tout comme certains aspects des propositions qui me font penser au “donnant-donnant” de la candidate socialiste en 2007.
C’est en regardant le meeting d’Emmanuel Macron de dimanche que mon choix s’est en fait précisé. Il a été confirmé en allant lire ses propositions précises (classés par thème) sur son site. Tout est clair, il part de diagnostics pour formuler les propositions et objectifs.
Bien sûr, je ne suis pas forcément d’accord sur tout (d’ailleurs, qui peut prétendre être d’accord à 100 % avec un projet dans le cadre d’une élection ?).
En tout cas, le programme me satisfait globalement pour être en mesure de voter Emmanuel Macron dès le premier tour de cette étrange campagne et pour espérer avoir un choix clair lors du second tour… et nous éviter ainsi la droite extrême et rance de Marine Le Pen ou la droite dure et catho-extrémiste de François Fillon.
Et pour couper court à toute critique, non je ne bascule pas à droite… juste que je vais voter un peu plus au centre… De toute façon, je suis persuadé qu’une recomposition du paysage politique va s’imposer après ces scrutins électoraux de 2017.